Isabelle Moesch est Responsable développement et responsable de projet formation au PGI (Pôle de Gérontologie et d’Innovation) mais également enseignante et responsable pédagogique de la licence professionnelle de service à la personne à l’Université de Besançon. Engagée auprès de SC2S depuis le lancement de la mobilisation, elle anime régulièrement des formations en Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre du « Socle Qualité SC2S ». Isabelle Moesch revient pour nous sur sa participation au forum régional du SC2S de Bourgogne-Franche-Comté lors duquel elle a pu coacher des jeunes volontaires.

1. Qu’avez-vous pensé du forum ? Qu’avez-vous aimé ?

J’ai pu participer à la plénière d’ouverture et animer 2 coachings. Le forum est «PUNCHY », il y a une superbe énergie. C’est un vrai temps fort du programme SC2S, avec un engagement fort des jeunes et des partenaires. C’est un bon moment, les projets se concrétisent …

2. Qu’est-ce que le forum vous a apporté sur le plan personnel et professionnel ?

Sur le plan personnel, j’en suis sortie très enthousiaste ! Le contact avec les jeunes a bousculé les représentations que j’avais d’eux ; on dit qu’ils ne sont pas motivés et qu’ils n’ont rien envie de faire. Mais personnellement, je les ai trouvés très engagés ! J’ai confiance en notre jeunesse !

Au niveau professionnel, j’ai pu réfléchir à l’envie et aux besoins des jeunes ; je souhaite trouver de nouveaux angles afin de détecter l’appétence des jeunes et leur donner des éléments pour mieux les accompagner.

3. Pouvez-vous nous parler des coachings ?

J’ai adoré les coachings, c’est un moment festif et un tremplin ! J’ai pu échanger avec des jeunes en face à face et apprendre à les connaitre pour m’adapter à leurs besoins et leurs envies. C’est à nous de montrer que la diversité des métiers existe. J’en suis ressortie remplie de motivation !

4. Quel est l’intérêt de ces journées de formation dans le parcours du volontaire ?

Ce forum est complémentaire aux formations proposées par le SC2S. La formation est un pilier incontournable pour connaitre tous les aspects et faire tomber les représentations, d’autant plus que la question du Grand Age est nouvelle. Les personnes âgées sont exposées à des points qui peuvent nous échapper et sur lesquels on peut agir, les jeunes sont alors une oreille et peuvent recueillir la parole des seniors, il faut donc obligatoirement les former.

5. Que pouvez-vous nous dire du secteur du Grand Age aujourd’hui ? Quelle est la place des jeunes dans ce secteur ?

La place des jeunes est indispensable, c’est eux l’avenir. Une société n’est pas monogramme, il faut rendre attractif les métiers du Grand Age et ouvrir des portes, d’autant plus que les jeunes sont des passeurs d’idées. Les secteurs du Grand Age, du médico- social et du soin doivent être reconnus. Le Grand Age est en plein boum et est vecteur de développement et d’opportunités. Nous sommes les vieux de demain, on porte tous une responsabilité. Cette transition démographique doit être une force, c’est avec les jeunes que ça doit se construire.

6. Que diriez-vous à des jeunes qui se posent des questions sur le secteur du Grand Age ?

Je leur dirais « posez vos questions les jeunes, on y répondra ! ». Le monde de la gérontologie n’est pas glamour mais il ne faut pas rester sur une vision très réductrice de la relation avec les personnes âgées et rester focalisé sur la notion du faire (faire à manger, faire la toilette, faire des soins …). Il y a pléthore de nouveaux métiers qui apparaissent et qui gravitent autour des aînés … Il faut les faire découvrir d’autant plus qu’il est possible d’évoluer dans ces carrières. Les passerelles sont encouragées et les orientations méconnues ; la formation continue est proposée et des dispositifs existent pour accompagner les transitions professionnelles. Le mot « GÉRONTOLOGIE » fait peur mais il y a une variété de choses à faire et le mot « UTILITÉ » a tout son sens ! Les jeunes vous vous sentirez utiles !